Œuvre

Les œuvres de Robert Mallet-Stevens

L’architecte français Robert Mallet-Stevens ne produisit que pendant 16 ans, beaucoup d'œuvres éphémères : Des décors de cinéma, des palais d'expositions (Gand en 1913, Lyon Bruxelles et Londres en 1914, San Francisco en 1915), des aménagements d'appartements ou de magasins (comme pour les boutiques Bailly, Boulevard de la Madeleine et Boulevard des Capucines à Paris en 1928 ; Rouen et Lyon en 1934 et Alger en 1937).

Il construit aussi d'éphémères pavillons pour les expositions des Arts décoratifs à Paris en 1925 (Pavillon du tourisme, Hall de l'ambassade) et des Arts et techniques dans la vie moderne à Paris en 1937 (Pavillons de l'électricité et de la lumière conçus en collaboration avec Georges-Henri Pingusson, de l'hygiène avec René Coulon, des tabacs, de la solidarité nationale), et pour l'exposition du Progrès social de Lille en 1939 (Pavillon de la presse et de la publicité).


Son style est fortement influencé par l’architecte viennois Josef Hoffmann, qui a édifié pour son oncle et sa tante le Palais Stoclet, à Bruxelles (1905-1911). 




Le Palais Stoclet à Bruxelles édifié par Josef Hoffmann



La cuisine du Palais Stoclet conçue par Josef Hoffmann (1905-1911) à comparer avec les réalisations plus tardives de Robert Mallet-Stevens, comme la Villa Cavrois (1929-1932)



Carte de visite de Robert Mallet-Stevens, circa 1913


" Il était une bergère " (1913) Conte mélodique en un acte 
Poème d'André Rivoire Musique de Marcel Lattes Max Eschig éditeur Paris 
Couverture originale de Robert Mallet-Stevens
Partition pour piano et chant reliée - 120 pages 30 x 22 cm
La pièce fut représentée à l'Opéra Comique le 16 avril 1913

Les quelques commandes effectives qu’il reçoit – une villa pour Jules Écorcheville (1914) et une autre, à Deauville, pour la couturière Jeanne Paquin (1914) – ne voient pas le jour, en raison du conflit mondial.



Projet de maison de campagne pour Monsieur Jules Ecorcheville (1914)


Projet de villa pour la couturière Jeanne Paquin à Deauville (1914)




Projet de villa à Biarritz (1914)


Projet de maison ouvrière pour St Cloud (1914)


Dessin de Mallet-Stevens pour l'inauguration le 10 septembre 1916 de la chapelle de l'hôpital militaire de Malo les Bains

Dessin pour une affiche du Grand Meeting Aéronautique de Buc, les 8, 9 et 10 octobre 1920, signé de Rob. Mallet Stevens (collection personnelle)



Affiche de Robert-Mallet Stevens pour la projection d'un combat de boxe. Le film est dirigé par Henri Diamant-Berger. Mallet-Stevens réalisera les décors de cinéma pour trois films de ce metteur en scène : " Les trois mousquetaires " (1920), " Le mauvais garçon " (1921) et " Vingt ans après " (1922).

Comme décorateur de cinéma, il réalise les décors d'une vingtaine de films et notamment pour le réalisateur Marcel L'Herbier avec " L'Inhumaine " en 1924 et " Le Vertige " en 1926. Il dessine même certaines affiches de film, comme ci-dessous pour le " Secret de Rosette Lambert " tourné en 1920 par Raymond Bernard.




Profondément marqué par le Palais Stoclet, il s’en inspirera notamment pour publier un recueil de projets architecturaux rassemblés sous le titre : " Une Cité Moderne " en 1922, d'après une première série de croquis effectués en 1917. Cet ouvrage présente ainsi une suite de dessins " au trait, (…) un objet inclassable, quelque part entre le livre à colorier pour enfants et la peinture métaphysique ". 

En 1923, il effectuera une nouvelle série de dessins intitulés : " Une nouvelle Cité Moderne ".





Entre 1921 et 1923 il réalisa la Villa de Paul Poiret à Mezy-sur-Seine (France). Ce haut couturier fit malheureusement faillite ce qui ne permit pas l'achèvement des travaux selon les plans initiaux. 

La villa de Paul Poiret à Mezy-sur-Seine

Au salon d'automne en 1922, il expose une maquette très remarquée pour un projet d'aéro-club. 

La maquette de l'Aéro-club exposée au salon d'automne de 1922



En 1923, il participe comme architecte à la réalisation du studio du couturier André Menotte - Simonin, au 4 rue de la Paix à Paris. Il réalise le carton d'invitation pour l'inauguration du 27 octobre 1923.

Ecole des Beaux-Arts, dessin de 1923



Projet de bibliothèque (1923)

Il dessina en décembre 1923 la villa de Charles et Marie-Laure de Noailles, en mettant en application les préceptes fondateurs du mouvement rationaliste : fonctionnalité, épuration des éléments décoratifs, toits, terrasses, lumière, hygiène... 


La Villa Noailles à Hyères-les-Palmiers
Les extensions qui vont se succéder jusqu’en 1933 ainsi que la remarquable mise en valeur du site (parvis, jardins) vont faire de la modeste maison de villégiature un véritable paquebot immobile de 1800 m2  : quinze chambres de maître, toutes équipées de salles de bains, une piscine, un squash, un salon de coiffure, un professeur de gymnastique à demeure, etc. Les horloges reliées à un système central, les baies qui s’escamotent ou les fenêtres à miroir participent à la modernité du lieu. Maison héliotrope, dominant la baie d’Hyères, la villa Noailles célèbre un nouvel art de vivre où le corps et la nature sont privilégiés. La décoration fait appel à une impressionante liste de personnalités : Louis Barillet pour les vitraux, Pierre Chareau, Eileen Gray, Djo-Bourgeois et Francis Jourdain pour le mobilier, Gabriel Guévrékian pour le jardin cubiste, Piet Mondrian, Henri Laurens, Jacques Lipchitz, Constantin Brancusi ou Alberto Giacometti pour les œuvres d’art.




« Projet de maison de campagne pour Jacques Doucet », circa 1924
Encres sur papier bristol, 56,7 x 46,7 cm, inv. 38603 A13
© ADAGP, Paris / Photo Les Arts Décoratifs, Paris
En 1924, le couturier et collectionneur Jacques Doucet commande à Robert Mallet-Stevens un projet de maison à Marly. Dessin destiné à être exposé et publié, véritable carte de visite.


Mallet-Stevens créa de nombreux décors de film notamment pour Marcel L’Herbier, Le Vertige en 1926 et surtout  L’Inhumaine,  en 1923. 



Pour ce film, le réalisateur déclare : " Nous voulions que ce soit une sorte de résumé provisoire de tout ce qu'était la recherche plastique en France deux  ans avant la fameuse exposition des Arts décoratifs. Le film était aussi destiné à l'Amérique, à  cause de la renommée dont jouissait là-bas Georgette Leblanc ". La musique est composée par Darius Milhaud, les robes sont de Poiret et les meubles de Chareau. C'est à cette occasion que Mallet-Stevens rencontra Fernand Léger, à qui il commandera un tableau pour accrocher dans le hall de l'ambassade française, œuvre de l'architecte à l'Exposition de 1925.



Le hall de l'Ambassade française à l'exposition de 1925 avec le tableau de Fernand Léger qui sera décroché lors de l'inauguration, en raison du scandale provoqué.





La plupart des artistes, dont Robert Mallet-Stevens, qui sont intervenus pour la conception du Hall de l'Ambassade de France ont signé une page de l'album " Une ambassade Française " contenant 48 planches et pochoirs coloriés par Jean Saudé aux éditions Charles Moreau.


Projet de kiosque de renseignements pour l'exposition de 1925


Le pavillon du Syndicat d'initiative de Paris (dit pavillon des TCRP)


Mallet-Stevens réalisera le Pavillon du tourisme pour cette exposition des Arts décoratifs à Paris en 1925. Architecture d’avant-garde pour un loisir naissant : le tourisme, il est l’un des pavillons les plus représentatifs malgré sa modestie. 


  


L'entrée principale du pavillon du Tourisme et des Renseignements


Mallet-Stevens,  est le seul architecte à transcender la scission croisée de l’industrie contre l’artisanat et de l’architecture contre la décoration. Formé à l’Ecole Spéciale d’Architecture, prônant une orientation moins académique que celle des Beaux-arts, il crée un pavillon sans avatar de colonne et d’ordre, et meublé par Pierre Chareau. Signalé par la tour de l’horloge de 36 mètres, il utilise un jeu de plans parallèles ou orthogonaux sécants réalisés en béton armé enduit. 

Quel contraste entre les constructions monumentales et la légèreté de la tour du pavillon du tourisme, due à Robert Mallet-Stevens ! Paul Cavrois a du être véritablement impressionné par cette vision avant gardiste, au point d'envisager un changement d'architecte pour la construction de la Villa de Croix.
Le pavillon côtoie le Grand Palais, construit pour l'exposition universelle de 1900 : seulement 25 ans séparent les deux édifices. La perception immédiate de la nouveauté de son architecture lui confère une notoriété internationale. Il sera notamment repéré et admiré par le Russe Konstantin Melnikov et sa tour-horloge fera école dans le monde.




Comme le pavillon du tourisme, les arbres cubistes de l'exposition de 1925 réalisés par les frères Martel selon des dessins de Robert Mallet-Stevens trancheront avec les éléments environnants, au point de faire la joie des caricaturistes.



Dessin caricature de J. Touchet paru 
dans l'Illustration du 18 septembre 1925



Modèles de Sonia Delaunay devant les arbres totems de frères Martel du jardin de Robert Mallet-Stevens, à proximité du pavillon textile de Roubaix Tourcoing (tapis, étoffes, ameublement).



Le pavillon de Roubaix - Tourcoing (Tapis, étoffes, ameublement) était situé dans le jardin Mallet-Stevens avec les arbres cubistes dessinés par Robert Mallet-Stevens et réalisés par les frères Jan et Joël Martel.


Murs en plantes et arbres en ciment


Paulette Pax devant l'arbre-sculpture des frères Martel, dans le jardin de Mallet-Stevens. Esplanade des Invalides. Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925.




En 1925 il réalisa le magasin de vente Alfa-Roméo , puis, en 1927, le garage Alfa-Roméo, au 36 rue Marbeuf à Paris, dans le VIIIe arrondissement.




A la suite de l'exposition de 1925 Mallet-Stevens aura de nombreuses commandes, dont celle du casino de Saint Jean de Luz en 1927.



Le casino de Saint Jean de Luz et sa pergola (1927)


L'intérieur du casino de Saint Jean de Luz




Cette carte postale donne à côté de Mallet-Stevens, le nom de W. Marcel comme co-architecte du casino de Saint-Jean de Luz.



Peu d'artiste ont eu de leur vivant, une rue qui porta leur nom. C'est le cas de Robert Mallet-Stevens qui construisit son appartement et celui de quelques uns de ses amis dans une impasse du 16e arrondissement de Paris. Il s'agit d'un ensemble de six immeubles (5 hôtels particuliers et une maison de gardien) conçu comme un morceau de ville totalement homogène, d'une qualité urbaine inégalée. 





La rue Mallet-Stevens est un catalogue d'idées. L'architecte empile des cubes blancs et lisses pour unifier l'aspect des façades, jouant avec les décrochés, les gradins, les tours, les ouvertures, les auvents comme si la rue devenait une immense sculpture. Les finitions sont très poussées, et étudiées dans chaque détail avec des vitraux de Barillet, des grilles et des portes de Jean Prouvé. Les intérieurs sont conçus par les plus grands noms de l'époque, Guévrékian, Charreau ou Mallet-Stevens lui-même. La rue est vécue comme un espace en creux sculptée par un grand plasticien. 



Inauguration de la rue Mallet-Stevens, à Paris 16e, en 1927






Des surélévations (comme le numéro 12) et modifications ultérieures compromirent malheureusement cette harmonie. Les façades ne furent classées qu'en 1975.

La réplique de la fontaine lumineuse que Robert Mallet Stevens avait conçue pour le casino de Saint jean de Luz, est aujourd'hui installée devant l'atelier des frères Martel rue Mallet Stevens. Photo de Georges et Marie-Claire Obidzinski-Vandevelde en janvier 2014.


Mallet-Stevens ne possède aucune influence corbuséenne et reste insensible à l'argument du logement de masse : il ne conçoit que des hôtels particuliers, guidés uniquement par un souci de plastique et d'esthétique architecturale. Autant dire que Mallet-Stevens n'a aucune préoccupation sociale, ce qui faisait de lui un architecte controversé. 


Station service parue dans l'Illustration en 1927

A partir de 1928, il va réaliser une série de magasins pour Bally. Après celui du 11 Boulevard de La Madeleine à Paris, il fera ceux du 35 Boulevard des Capucines à Paris (1928), du 91 rue de Passy à Paris (1930), du 26 rue de la République à Lyon (1930), du 7 rue du Gros Horloge à Rouen (1934) et à Alger (1937).

Ci-dessous la façade et l'intérieur du magasin Bally situé Boulevard de la Madeleine à Paris, conçu en 1928.




Ci-dessus le magasin Bally de Lyon ouvert en 1930 et ci-dessous celui de Rouen qui date de 1934.



Ci-dessous le magasin Bally créé à Alger en 1937.


Il conçoit aussi en 1928 et 1929 des réalisations pour les Cafés du Brésil. Ci-dessous la façade et l'intérieur de la boutique des Cafés du Brésil, Boulevard Haussmann à Paris, qui date de 1928.



Ci-dessous l'intérieur de la boutique des Cafés du Brésil de l'avenue de Wagram à Paris réalisée en 1929.


En 1929 il poursuit la réalisation d'autres magasins, comme la boutique Peugeot de l'avenue des Champs Elysées à Paris.


En 1929, Mallet-Stevens co-fonda – avec Le Corbusier, Eileen Gray, Francis Jourdain, Charlotte Perriand et Jean Prouvé – l’Union des Artistes Modernes (UAM). L’organisation prônait l’industrialisation, le modernisme et la démocratisation de l’art.


A partir de 1929, il dessine les plans de la Villa Cavrois qui sera inaugurée en 1932. A la différence de la Villa Noailles, il aura libre cours pour réaliser pleinement son œuvre.


Variante pour le hall-salon avec le coin cheminée de la Villa Cavrois, 
publiée en 1929 dans le Répertoire du goût moderne.

La raréfaction des commandes suite à la crise financière de 1929, le conduit à faire de nombreux projets institutionnels dont aucun ne se réalisera. C'est dire l'importance à cette époque de la construction de la Villa Cavrois (1929 - 1932).


En 1930, il poursuit toutefois quelques projets dont la conception de la façade du magasin " La semaine à Paris " (ci-dessus), ou l'agencement de la boutique du joaillier Delza à Paris, ou la transformation du théâtre municipal de Grasse (ci-dessous).




Le plus surprenant est sans doute, en 1930, la réalisation d'une distillerie à Istanbul pour le gouvernement turc. Ce sera sa deuxième construction industrielle après la conception en 1929 (non réalisée) du garage Maryland. Ci-dessous le pavillon d'entrée et la façade arrière. Cette construction qui est maintenant occupée par le Ministère des finances a été malheureusement transformée et le pavillon du gardien détruit.






Projet d'un immeuble à St Jean de Luz, en 1930, non réalisé.
Ci-dessus et ci-dessous, projet de maisons ouvrières pour La Lainière de Roubaix (1930) non réalisé.

Projet de maisons ouvrières pour La Lainière de Roubaix (1930)


Vue aérienne de la Villa Cavrois le 5 juillet 1932


En 1932, l'année où il termine la Villa Cavrois, il travaille sur les plans, d'un groupe scolaire. Encore un bâtiment qui ne sortira pas de terre.

Projet de groupe scolaire en 1932


En 1932, la même année que la livraison de la Villa Cavrois, il réalise un immeuble, situé au 15 square de Vergennes, dans le 15e arrondissement de Paris, qui abrite maintenant (depuis le 11 avril 2014) le musée Mendjisky-Ecoles de Paris. Cet immeuble avait été construit par Mallet Stevens pour son ami le verrier Barillet avec lequel il collabora dans plusieurs de ses édifices.
Plus récemment devenue la propriété d'Yvon Poullin qui avait eu l'amabilité d'y accueillir des membres de l'ASVC à l'occasion d'un déplacement à Paris pour la visite de l'exposition que Pompidou consacrait à Mallet Stevens.
Yvon Poullin,  décédé depuis peu, collectionnait du mobilier des années 30, dont  des pièces provenant de la villa Cavrois : la table et les chaises de la salle à manger des enfants, deux fauteuils de la chambre des parents, préemptés par le CMN lors de la vente de l'ensemble de ce mobilier.



Cet immeuble, connu sous le nom de maison et atelier Barillet, paraît dans une revue d'architecture de l'époque (ci-dessus) ainsi qu'une autre construction à Sceaux (ci-dessous) qu'il est intéressant de comparer avec la Villa Cavrois qui est terminée la même année en 1932.


Toujours la même année 1932, celle de la livraison de la Villa Cavrois, il réalise la Villa Trapenard à Sceaux. Située au numéro 5 avenue Le-Nôtre, cette villa est construite à la demande de Jacques Trapenard. De forme cubique à un étage, un porte-à-faux dégage l'espace d'un garage. Le rez-de-chaussée est occupé par les services tandis que l'étage est réservé à l'habitation (living, bureau et chambres). La maison et la clôture sont classées. Photos ci-dessous de Jean-Pierre Cappoen © Amis de la Villa Cavrois le 28 février 2016.




Au salon d'automne 1934 Mallet-Stevens présente une cabine de paquebot. La photographie aquarellée, ci-dessous, sera publiée dans la revue Acier en 1935.




En 1934, il établit les plans avec Jacques Carlu, d'un musée de la République à la porte Maillot, qui ne sera pas réalisé.




En 1935, il participe au concours pour l'aérogare du Bourget. Pour cette circonstance c'est sa première collaboration avec Georges-Henri Pingusson. Le projet ne sera retenu.


Pour le concours lancé en 1936 par l’Otua, sur le thème du mobilier scolaire en acier, Robert Mallet-Stevens conçoit un dispositif d’un seul tenant : une poutre à laquelle sont suspendus des tables et des sièges coulissants.




En 1936, il fait des esquisses pour un stade olympique et une Maison de la Radio, qui ne sortiront pas de terre.





Il construisit, en 1936, une caserne de pompiers à Paris, au 8 rue Mesnil, dans le XVIe arrondissement.





Il se vit attribuer la construction de cinq pavillons pour l’Exposition internationale des arts et des techniques de 1937 : ceux de la Solidarité nationale, de l’Hygiène, le palais de l’Électricité et de la Lumière, le Pavillon de la Régie des tabacs et celui des Cafés du Brésil. 







Exposition de 1937, Société des Ciment français 
Plaquette in-8. 12 pp., br. sous couverture ill. Plaquette promotionnelle pour cette entreprise spécialisée dans les constructions modernistes, dont la célèbre "Signal" de Mallet-Stevens conçu spécialement pour l'exposition. 

On lui attribue également, au cimetière de Puteaux, la tombe cubiste de l’architecte Charles Plumet qui fut l’architecte en chef de l’exposition de 1925, lui-même auteur des imposantes tours des Métiers. Ainsi doit-on peut-être voir, dans ce monument austère, une sorte d’hommage - discret, car demeuré sans traces ! - et de reconnaissance, du cadet envers l’aîné qui avait sans doute voulu croire en son talent.


La tombe cubiste de Charles Plumet attribuée à Mallet-Stevens


Le collège néerlandais dans la Cité Universitaire de Paris (1939) n'est pas une œuvre de Robert Mallet-Stevens comme l'indique la légende de ces cartes postale, mais une réalisation de Willem Marinus Dudok. Deux architectes dont les styles sont très proches, comme en témoigne l'hôtel de ville d'Hilversum près d'Amsterdam qui est également de Dudok.



Nommé directeur de l'école des Beaux Arts de Lille, on lui doit aussi, en 1938, des plans pour un nouveau bâtiment qui devait regrouper le Conservatoire de Musique et l'Ecole des Beaux-Arts. Ce projet, reproduit ci-dessous, ne sera jamais réalisé.


On connaît aussi une autre maquette (photos ci-dessous) qui est conservée au service des archives de la ville de Lille, pour un nouveau Palais des Beaux-Arts.



Robert Mallet-Stevens réalise le restaurant du salon des Arts ménagers en 1939 (ci-dessous)



Robert Mallet-Stevens construisit deux pavillons pour l'exposition du Progrès social de Lille en 1939 : Le Pavillon de la presse et celui de la publicité. Maurice Calka, Premier Grand Prix de Rome, professeur à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, réalisa le bas-relief de ce pavillon de la Presse, avec Lemaire, Suin et Gil. C'est Mallet-Stevens, qui lui confie cette tâche l'ayant remarqué à l'école des Beaux Arts de Lille. A l'intérieur du Pavillon de la presse on trouve une œuvre du peintre lillois Desbarbieux, qui retrace la chaîne de fabrication d'un journal.



Dans le journal l'Egalité de Roubaix Tourcoing on trouve deux articles datés du 21 décembre 1938 et du 21 janvier 1939, en rapport avec son implantation dans la région.



Ses réalisations pour l'Exposition du Progrès social seront ses dernière œuvres avec l'arrivée de la deuxième guerre mondiale. Mallet-Stevens qui décédera, d'une grave maladie d'origine rénale, en 1945, ne pourra participer à la reconstruction.